Truc photo #4 – Raconter une histoire
Une image vaut 1000 mots, dit-on. Surtout lorsque la photo raconte une histoire en elle-même.
Avec seulement une image ajoutée, une histoire écrite peut prendre tout une autre dimension. La photo a le pouvoir d’ajouter de l’émotion, des sentiments, un contexte, un message. Le photojournalisme en est le meilleur exemple. Qui ne se souvient pas des puissantes photos de la jeune fille afghane, de la jeune Kim Phuc lors de la guerre du Vietnam, ou de l’homme se tenant devant les tanks place Tiananmen ?
Photographe - Steve McCurry
Photographe - Nick Ut.
Photographe - Jeff Widener
Une situation
Dans ces trois cas, la photo captive car elle raconte quelque chose. C’est davantage qu’une image léchée.
Mais il n’est pas nécessaire d’être en zone de guerre à l’autre bout du monde pour arriver ça ce résultat. Je crois qu’il est possible de raconter une histoire avec toute situation, surtout lorsque la photo inclut une ou des personnes. Il suffit de mélanger la composition, les actions et les émotions. Et contrairement au photojournalisme où l’on a comme principe de ne pas interférer avec ce qui se passe, je n’ai rien contre me mettre moi-même ou d’autres en scène.
Mon ami Freddy et moi mangeons notre souper à la noirceur après une longue journée de vélo au Chili.
Course contre la montre pour sauter dans le camion chez les pompiers de Freire, au Chili.
Deux amies japonaises se tiennent à l’intérieur d’un vieil arbre creux. L’ouverture du tronc en forme de cœur souligne leur amitié.
Un exemple : l’effort
Dans mon voyage cycliste, l’une des émotions les plus souvent présentes est certainement l’effort, qu’il soit physique ou mental. Les trois photos suivantes sont des exemples où j’ai tenté de mélanger l’action, l’émotion (souvent par le visage), et la composition (ou le contexte) pour raconter un moment.
L’ami Freddy dans une montée à travers la brume matinale.
Devant une rivière bosnienne ayant débordé sur la route.
Épuisé, au sommet d’un col au Kirghizistan.
Une histoire de vie
Comme dernier exemple, j’ai choisi un simple portrait d’une femme birmane. Les yeux brillants de la dame font ressortir sa joie d’aspirer sur son petit cigare. Les éléments derrières elle sont flous afin que toute l’attention soit portée sur son visage et elle.
La fumeuse birmane.
De façon générale, une indication qu’une photo est réussie est lorsqu’il n’est pas nécessaire d’y ajouter des explications. Nous revenons alors aux concepts du photojournalisme. J’essaie de garder ceci en tête à chaque fois que j’appuie sur mon déclencheur, peu importe la qualité de la caméra.
Quelques trucs pour mieux briser toutes mes précédentes règles !