Quatre jours à Tokyo
Je laisse mon vélo se reposer à la maison, et c'est à pied que j'explore pour la seconde fois de nombreux quartiers de l'immense et fascinante capitale japonaise.
J'avais découvert l'incroyable Japon environ deux ans auparavant. J'en avais d'ailleurs profité pour débuter ce blogue en parlant du sumo, du mont Fuji et du pays en général. Mais je n'avais à l'époque pas passé beaucoup de temps à Tokyo, une immense ville dont l'agglomération, la plus peuplée du monde, compte près de 43 millions d'habitants !
Mais malgré cette hallucinante population, la ville est calme, ordonnée, propre. Chaque quartier a une personnalité bien à lui et je débute ma visite dans l'agréable Ueno, adossé au grand parc portant le même nom.
Spectacle de ballouneries dans le parc.
Japonaise enthousiaste.
Zoo d'Ueno
Un bec-en-sabot du Nil au zoo Ueno.
En plein cœur du parc, on trouve le zoo d'Ueno. Fondé en 1882, il est le plus vieux du pays.
La visite des 2 600 animaux est intéressante et prend quelques heures dans le zoo qui s'étale sur plus de quatorze hectares. Mais généralement, l'espace disponible pour les animaux semble plutôt restreint et les climats parfois plus ou moins bien adaptés aux différentes espèces. J'ai ainsi tristement vu un ours polaire qui arpentait d'un bout à l'autre son aire bétonnée, maladroitement peinte en blanc pour compenser l'absence de neige et de froid en ce début d'automne.
Hippopotame endormi.
Cacatoès blanc.
La bouffe !
Impossible de parler du Japon sans parler de sa nourriture. Les plats sont étranges, les menus le plus souvent incompréhensibles, mais le goût est toujours incroyablement bon. Même en commandant un peu au hasard, le touriste aventureux ne sera jamais déçu.
Menu japonais, ce qu'on commande est une surprise.
Un excellent accueil à l'un des innombrables petits restaurants de Tokyo.
Jeune fille sortant d'un casse-croûte local.
Source Wikipédia. Encore mieux qu'un menu avec des images !
Si toutefois on veut réellement savoir à quoi le plat ressemblera, on peut se rendre dans les nombreuses grandes surfaces. Beaucoup de ces restaurants arborent ainsi à leur vitrine des représentations parfaites en plastique des mets. Ces répliques, appelées Sampuru, sont une immense industrie de plusieurs milliards de yens annuellement.
Puisque les plats représentent un important investissement pour les restaurants, et qu'ils peuvent durer presque indéfiniment, ils sont très rarement changés. Les fabricants commencent donc à explorer les marchés coréens et chinois.
L'espace
L'espace est rare au pays du soleil levant, et pas que pour les animaux en cage. Les maisons des humains aussi sont incroyablement petites. Mais contrairement à l'Amérique du Nord où l'espace est perdu, ici tout est utilisé. C'est le cas des superbes hôtels capsules, que j'adore. Seul l'espace nécessaire est loué. Le sarcophage est environ deux mètres de long et est assez haut pour qu'on puisse s'y asseoir. On y trouve parfois des télévisions intégrées, malgré que ce genre d'établissement comporte toujours des pièces communes : salles de douches, divans, et même parfois une librairie de mangas (des bandes dessinées japonaises).
Dans ma capsule.
Quelques dizaines de « chambres » dans un hôtel-capsule.
L'espace est aussi limité dans le dense centre-ville. Je suis allé faire un tour au « Times Squares de l'Asie », le fameux carrefour Shibuya. Pendant quarante-cinq secondes, la circulation des véhicules est complètement arrêtée pour permettre aux piétons de traverser l'intersection en toute sécurité dans toutes les directions.
Solitaire dans la foule de l'archi-célèbre Shibuya Crossing.
Après ces quelques jours passés trop rapidement, j'ai mis mon sac à dos sur mes épaules et je me suis dirigé vers le mythique mont Fuji. Cette fois, je ne me contente pas de le regarder de loin, je vais en faire l'ascension !
Sans plan et sans itinéraire, je me retrouve au meilleur moment possible pour prendre le mont en photo.