Une petite marche, sortir d'un tout inclus, et des animaux sauvages (partie 2)

Après m'être fait bannir des activités d'un complexe hôtelier et être embarqué sur le pouce avec Gabriel le Panaméen, je me retrouve un jeudi après-midi assis dans la cuisine de sa mère.

Celle-ci a trouvé entièrement normal qu'un touriste que son fils a ramassé sur le pouce débarque chez elle dans son petit village. Assis à la table de cuisine, Gabriel me demande alors si je sais pourquoi il s'est arrêté pour me prendre. J'imaginais que c'était parce que j'étais en grosse sueur et qu'il me restait encore 15 kilomètres à marcher. Mon nouvel ami m'informe plutôt que deux semaines auparavant, il avait chassé un ocelot à l'endroit exact où je me trouvais...!

Gabriel tenant la peau de la bête.

Gabriel tenant la peau de la bête.

Devant mon air dubitatif, Gab va au salon et revient avec ce qu'il croit être une preuve irréfutable, la peau de l'animal. Comme Saint Thomas, je le gosse en disant que rien ne prouvait qu'il n'avait pas la peau dans la famille depuis 10 ans. Pendant ce temps, sa mère, Marlene, fouille dans son congélateur et en ressort un sac de plastique d'épicerie.

Elle en sort l'espèce de ballon poilu qui s'y trouve, le passe sous l'eau pour enlever la glace et me montre... la tête de l'animal! Avec les yeux!

Je vous épargne la photo.

Marlene gardait la tête pour l'amener à son travail. Belle décoration de mur en effet.

La visite se poursuit ensuite à l'extérieur où je fais la connaissance d'un iguane empaillé qu'on me met dans les mains. Prenant une photo ben fier avec la grand-mère pis mon nouveau pote l'iguane, je réalise que finalement il n'est pas empaillé mais qu'il a les pattes attachées. L'abuela rigole.

Juste avant que l'abuela me fasse remarquer que l'iguane est viivant.

Juste avant que l'abuela me fasse remarquer que l'iguane est viivant.

Marlene m'offre une poupée traditionnelle.

Marlene m'offre une poupée traditionnelle.

Le temps passe, je soupe chez Marlene avec toute la famille, j'apprends que les bananes poussent à l'envers, que les jupes traditionnelles sont rouges et que le samedi suivant, ce sera la fête de 50 ans de l'oncle de Gabriel. Évidemment, je serai de la partie...!

Marlene qui me dit : "Savais-tu que les bananes, ça pousse de même?".

Marlene qui me dit : "Savais-tu que les bananes, ça pousse de même?".

Jonathan B. Roy

Auteur, journaliste, vidéaste et conférencier, Jonathan B. Roy raconte des histoires depuis 2016.

http://jonathanbroy.com
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